Article

Le pire ennemi de l’entreprise : le mal-être des collaborateurs.

Lorsque l’on parle d’ennemis de l’entreprise, la réponse rapide est souvent : le stress. Cependant, il est essentiel de creuser plus en profondeur. En effet, si le stress est le premier ennemi des collaborateurs, c’est le mal-être au travail qui devient le pire ennemi de l’entreprise elle-même.

Les collaborateurs malheureux peuvent paralyser le bon fonctionnement de l’entreprise.

Imaginez la colonne vertébrale d’une personne, avec chaque vertèbre bien en place. Maintenant, imaginez qu’un nerf vienne frotter une de ces vertèbres. Que se passe-t-il alors ? La personne ressent une douleur, parfois si intense qu’elle se retrouve immobilisée, cherchant à éviter tout mouvement pour ne plus souffrir. Pourtant, rester immobile n’est pas la solution. Il est nécessaire de consulter un spécialiste, comme un kiné ou un ostéopathe, pour rééquilibrer le corps et soulager la douleur.

Cette métaphore illustre bien le fonctionnement d’une entreprise. La colonne vertébrale, c’est l’ensemble des collaborateurs et chaque vertèbre représente un service ou une équipe. Si un élément interne ou externe vient perturber ou irriter un service, cela peut paralyser le bon fonctionnement de l’entreprise. Et tout comme la personne immobilisée par la douleur, l’entreprise cherchera des moyens de continuer à fonctionner, mais souvent au détriment de sa performance globale.

Pourquoi anticiper le mal-être au travail ?

De la même manière qu’il est important de bouger, de faire du sport et de suivre les conseils d’un professionnel pour éviter une sciatique, une entreprise doit agir en amont pour prévenir le mal-être au travail. Si ce dernier n’est pas pris au sérieux, les conséquences peuvent être désastreuses : absentéisme, turn-over, présentéisme, baisse de motivation et, surtout, des impacts graves sur la santé des salariés.

La colonne vertébrale d’une entreprise repose sur ses collaborateurs. Si ces derniers sont en souffrance, l’ensemble de l’organisation est fragilisé.

Comment repérer le mal-être au travail ?

Le mal-être au travail n’est pas toujours évident à identifier. S’il se manifeste parfois par un fort absentéisme ou un turn-over élevé, d’autres signes sont plus subtils, comme le présentéisme. Un salarié qui vient tous les jours au travail, mais sans réelle motivation, peut être le signe que quelque chose ne va pas.

D’autres indicateurs de mal-être au travail incluent :

  • Tensions dans les équipes ou entre les managers et les collaborateurs.
  • Conflits qui émergent lors des entretiens mensuels ou annuels.
  • Sautes d’humeur fréquentes, critiques envers l’entreprise ou dévalorisation de soi.

Ces signaux doivent alerter les dirigeants : ils sont souvent les premiers signes que le mal-être s’installe.

Les phrases à surveiller autour de la machine à café

Certaines discussions informelles, notamment autour de la machine à café, peuvent aussi refléter un mal-être latent. Voici quelques exemples de phrases à surveiller :

  • « C’est déjà lundi… vivement vendredi ! »
  • « Le week-end est passé trop vite, ce serait bien d’avoir 5 jours de week-end et 2 de travail. »
  • « Je commence la semaine et je suis déjà fatigué… »

Ces phrases, souvent prononcées à la légère, peuvent en réalité révéler une fatigue morale ou un désengagement des salariés. Il est important pour les managers de rester attentifs à ce type de discours et de prendre les mesures nécessaires pour remédier à la situation.

Le bien-être des collaborateurs n’est pas un sujet secondaire pour une entreprise, mais un pilier central de sa réussite. En étant attentif aux signaux de mal-être et en agissant avant que la situation ne dégénère, une entreprise peut non seulement améliorer la qualité de vie de ses employés, mais aussi assurer une performance durable.

Le sujet vous interpelle ?

Vous aimeriez aller plus loin sur le sujet ?